Mot d’absence

Mon amour,

je t’écris cette lettre en proie à l’angoisse la plus totale. Ton absence m’est insupportable.

Malgré mes efforts et ma passion inconditionnelle, il m’est plus dur chaque jour de me souvenir de ton visage. La mémoire de tes mouvements, de tes attitudes est encore bien présente et je m’y accroche comme aux pages d’un livre brûlé dont on souhaiterait recomposer le récit.

Je chéris comme un trésor les images de ta chevelure d’or bouclée tombant sur tes fines épaules. Ses longs traits noirs et fins venant habiller ton dos à la façon de ses antiques égyptiennes. Ils sont si bien assortis avec tes yeux noirs profond. Leur couleur me fait penser à ces noisettes qu’on ramasse à la fin de l’été alors qu’elles ne sont pas encore tout à fait mûres.

Les mots finissent par me manquer, j’en ai utilisé tellement pour combler ton absence qu’il semble ne plus m’en rester. J’ai peur d’être bientôt entièrement vide de toute idée de toi.

Je finis même par craindre que tu n’aies jamais existé…

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